mercredi 27 décembre 2006

Mon avis

J’ai choisi de présenter « les fusillades du trois mai » de Goya, car ce tableau me touche. Le peintre a su rendre avec force des sentiments encore très actuels deux siècles plus tard. J’aimerais vous faire partager mon point de vue.

Une des principales qualités de ce tableau est, selon moi, son réalisme : dès que l’on voit ce tableau, on est plongé au milieu de la scène, on partage la peur et la souffrance des rebelles, et l’indifférence presque agressive des soldats (traduite par leur position : penchés en avant, fusil à l’épaule, sans un regard autour d’eux). Les dimensions très importantes du tableau (plus de 2 mètres sur trois) renforcent cette impression de réalisme car les personnages sont presque à taille humaine. J’admire la manière dont GOYA utilise la lumière pour mettre en évidence les exécutés, leurs ombres et les soldats. Il utilise cette lumière pour faire passer son message : les exécutés, éclairés, représentent la lumière et l’avenir du pays, contrairement aux soldats, mal éclairés et en uniforme sombre, qui symbolisent l’oppression et la chute du pays. Les couleurs utilisées sont très intéressantes : des couleurs chaudes, mais vives, qui contrastent avec l’idée de la mort présente dans ce tableau pour montrer que même dans la mort subsiste l’espoir.
Pour moi, cette œuvre symbolise la résistance. Elle me fait penser aux résistants de la 2nde Guerre Mondiale, qui ont donné leur vie pour que la France retrouve sa liberté d'agir et de penser. Cette œuvre fait passer un message très fort : quel que soit le mal qui nous opprime, il ne faut jamais baisser les bras et se battre jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix (ici, la mort pour les rebelles). Je trouve dommage que ce message ne passe pas bien chez certaines personnes, c’est pour cela que j’encourage tout le monde à voir cette œuvre et à se renseigner sur ce qu’est la résistance.
Le bémol de ce tableau vient de la vie de GOYA : il a peint les portraits de plusieurs collaborateurs et juré « amour et fidélité » au roi Joseph pendant l’occupation française, et n’aurait peint ce tableau que pour se racheter aux yeux de la société, et en particulier pour échapper à la campagne d’épuration instaurée par le roi Ferdinand VII. C’est dommage. Il reste cependant un très grand peintre et je ne veux retenir de lui que cet art de la composition mis au service d’une grande cause.

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