vendredi 9 mars 2007
Monde maudit
Encore une journée qui commence. Ce n’était pas ma nuit de garde, pour une fois que je suis chanceux, mais le froid m’avait vite fait changer d’avis. Les nuits étaient pires que les jours. Aucun changement : pluie, froid, boue…Ma femme me manquait terriblement. Mais une seule pensée d’elle me faisait oublier toute cette pourriture, cette spirale infernale. Les pleures étaient toujours plus fort que tout, et pourtant si réchauffant. Je maudissais ces hommes qui savaient si bien nous manipuler. Ils ne connaissaient pas tout ce merdier. A croire qu’ils n’avaient jamais connu l’amour. Un regard sur le champ de bataille donnait un aperçu de l’enfer. Qu’était devenue cette majesté de la nature qui régnait pourtant sur les êtres vivants depuis le début de l’histoire, de notre histoire. Mais voilà, nous, les hommes, avons tout gâchés, nous n’avons pas su nous contenter de ce qui nous était donné. Nature, ta beauté était ta seule raison d’être, tu illuminais le cœur des hommes de tes couleurs à la gloire de la magnificence absolue. Mais certains, ayant le pouvoir aux bouts de leurs doigts ont tout sacrifié pour le massacre. Reviens ! Imposes ta beauté absolue. La guerre a trop durée, et le mot paix quitte peu à peu l’esprit des hommes. Vite, avant qu’il ne soit trop tard ! Ce cauchemar à trop duré, le mensonge à trop duré ! Nous ne serons plus jamais les esclaves du pouvoir et de la folie ! Posons nos armes, la fleur au fusil, révoltons nous comme une vague envahissant le port. Nos forces sont encore là, ce n’est pas par la violence que nous vaincrons mais par la solidarité et par la force de l’esprit. Partons, hissons le pavillon blanc. Lâchons les colombes. Tout est fini.
mercredi 27 décembre 2006
L'oeuvre
- Généralités
Les Fusillades du 3 mai est un tableau de Francisco de Goya qui représente l'exécution d'un groupe de rebelles par les soldats de Napoléon 1er. Contrairement à une grande majorité de tableaux de l'époque, celui-ci n’est pas une commande : c’est GOYA lui-même qui a proposé à
- L’œuvre en détails
L'auteur
GOYA est né près de Saragosse, en Espagne. Vers 1760, Goya y étudie la peinture chez José Luzan. Il est à Madrid en 1763 et se présente au concours de l'Académie, auquel il échoue. En 1766, il échoue au concours triennal de l'Académie de Madrid. Entre 1767 et 1770, Goya quitte Madrid pour la France puis l'Italie. En juillet 1773, Francisco Goya épouse Josefa Bayeu, la soeur de Francisco Bayeu, âgée de 26 ans. Il s'installe alors à Madrid. En 1780, Goya est nommé académicien de mérite à l'Académie de San Fernando puis le 4 mai 1785, il y est nommé directeur adjoint de la peinture. Le 25 juin 1786 enfin, il est nommé peintre du Roi d'Espagne. En 1790, il est éloigné de la cour, où il perd ses protecteurs. En 1792 il tombe gravement malade lors d'un voyage à Cadix. Après plusieurs mois de maladie, il reste physiquement faible et complètement sourd. Suite à cela, il abandonne en 1797 son poste de directeur de la peinture de l'Académie de San Fernando. Inquiété par l’Inquisition sous Ferdinand VII, il s’exile à Bordeaux.
Lorsqu’en 1800, GOYA peint
Mon avis
Une des principales qualités de ce tableau est, selon moi, son réalisme : dès que l’on voit ce tableau, on est plongé au milieu de la scène, on partage la peur et la souffrance des rebelles, et l’indifférence presque agressive des soldats (traduite par leur position : penchés en avant, fusil à l’épaule, sans un regard autour d’eux). Les dimensions très importantes du tableau (plus de
Pour moi, cette œuvre symbolise la résistance. Elle me fait penser aux résistants de la 2nde Guerre Mondiale, qui ont donné leur vie pour que
Le bémol de ce tableau vient de la vie de GOYA : il a peint les portraits de plusieurs collaborateurs et juré « amour et fidélité » au roi Joseph pendant l’occupation française, et n’aurait peint ce tableau que pour se racheter aux yeux de la société, et en particulier pour échapper à la campagne d’épuration instaurée par le roi Ferdinand VII. C’est dommage. Il reste cependant un très grand peintre et je ne veux retenir de lui que cet art de la composition mis au service d’une grande cause.